Octobre arrive à grand pas, mais je ne vis pas encore dans la réalité de la France. J'imagine que tant que je n'aurai pas de travail, je vais rester dans cet état un peu particulier. Je suis pas la copine de mon Amoureux qui vient de temps à autre, je ne suis pas une touriste, je suis une québécoise qui se rend compte que nous sommes fortement américanisés ( j'en suis bien contente à mon grand étonnement!) Mais je suis avant tout Amoureuse, optimiste et migratrice héhéhé. C'est plus joli qu'expat non?
Mon amoureux a travaillé très fort pour organiser la maison: nouvelle robinetterie pour la cuisine, montage de mon rangement Ikea pour mon bureau, fixer dans le béton mon babillard et éclairer d'un néon notre miroir de chambre (j'arrivais pas à m'épiler les sourcils sans saigner tellement c'était sombre...)
Maintenant je vous montre mon petit coin juste à moi:
Je suis trop gâtée!
Voilà, la nouvelle circule dans nos deux familles à propos de notre mariage. En général tout le monde est content. Ça me dépasse un peu, j'ai toujours vu comment ça se passait pour les autres, mais quand ça t'arrive, c'est comme une MTS, tu sais pas trop comment ça va se dérouler (à qui l'annoncer, quand, pourquoi moi, (ha!ha!ha!)) . Bon pour le parallèle, c'est ce qui m'est venu en premier, alors...
Où le soir collée sur mon Amoureux, petite crise de larmes. La fatigue, les nerfs, le découragement. Résultat le lendemain: Congé! Congé de tout! Je me suis levée à 11h00, je suis restée en pyj toute la journée, parlé au téléphone avec ma mère, surfé sur le net... Que c'est bon d'arrêter de penser pendant quelques heures.
Voilà, depuis un moment j'en parlais aux québécois des quelques différences technologiques auxquelles je suis parfois confrontée. Les voici en image. J'ai toujours peur qu'un plaisantin vide sa tasse de café à l'intérieur, qu'un petit malin armé d'un fil de pêche avec une gomme au boût récolte le butin. Bref, je préfèrerais que mon futur employeur utilise le dépôt direct.
C'est bien un dîner entres filles! Mais les discussions ont tournées seulement sur le côté négatif de l'actualité, nationale, internationale et personnel. Résultat, de retour à la maison j'étais vidée et dégoûtée. Heureusement, les garçons venaient passés la fin de semaine avec nous. On passe à autre chose: regarder des films, jouer avec la DS du plus jeune, aller au skatepark les regarder s'amuser. Bref rafraichissant!
Autre nouvelle qui me tordait les boyaux,j'en ai pas trop parlé sur mon blogue, mais j'étais en litige avec mon dernier employeur. Je lui avais envoyé un courrier recommandé, dénonçant le solde du compte qu'il m'avait envoyé à la fin de mon CDD.Il y manquait 13.5 heures. Il m'a répondu lui aussi par un courrier recommandé, d'où le tordage de boyaux:
Madame, nous accusons réception de votre courrier du 1 septembre contestant votre solde de tout compte. Après vérification auprès de notre comptable, nous constatons une erreur en votre faveur...
Était joint un chèque de 151 euros et 29. Ouf! je respire. Toute cette histoire n'ira pas plus loin.
Cette semaine j'avais comme programme d'aller à Toulon pour la semaine des industries. Ma conseillère en emploi devait m'y avoir inscrite, les ateliers les plus intéressants sont sur inscription seulement. Mais hier soir je me suis dit: huuum. On était en début de semaine dernière que les demandes n'étaient pas envoyées. J'ai pas envie de me taper un voyage en train pour rien. Alors ce matin, j'appelle aux deux endroits concernés; j'avais visé juste. L'inscription avait été envoyée trop tard, il n'y avait plus de place. Pourquoi n'ont-ils pas appelé pour m'éviter des frais de déplacement? Je suis déçue. J'irai à ceux ouvert à tous, ça peut être utile.
Désolé, mais quand j'ai la chance de parler 2h00 avec Mom au tel et ma soeur favorite en web cam pendant une grosse demi-heure, ça me fait moins de choses à raconter sur mon blogue. Mais là, je me prépare à un diner entre filles, alors ce soir j'aurais surement des nouvelles à donner!
Mardi matin , j'avais rendez-vous avec le consulat honoraire du Canada. Après avoir attesté sur l'honneur n'avoir jamais été mariée (!) et 62 euros en moins, on me remet deux documents, que dis-je, deux feuilles mal imprimées que je devrai remettre à la mairie. Même pas d'enveloppe pour protéger mes précieux documents. Mais c'est d'un cheap!!! Dommage que j'étais pas bien réveillée, je n'avais dormi que 4 heures, alors j'ai pas trop réagi. Madame la consule peut bien se donner des airs, notamment sur ma façon de faire mes M (un peu personnalisé ok) mais bon c'est quand même un peu grâce à nous qu'elle est là...
Bon trêve de chialage, j'ai passé une super journée en compagnie de mon Amoureux. Pour lui retour en arrière dans sa ville natale ainsi que la rencontre d'un ancien patron. Pour moi; avoir mes précieux papiers, voir où mon Amoureux a passé une partie de sa jeunesse et rencontre d'un couple québécois par hasard. Pour la première fois depuis 9 mois. Nous avons passé 2 bonnes heures avec eux. Mais ça m'a vidé!!! Trop d'énergie échangée en si peu de temps. Enfin des gens gentils et chaleureux, qui me comprenait lorsque je disais: esti de patente! Elle se demandait si je parlais comme ça en France. J'ai dit oui mais juste avec mon Amoureux. Je vous mets quelques photos:
La dernière, le petit point noir, c'est moi qui fait la morte devant le monument des morts...
- Bon va prendre ta douche, au retour je t'envoie un poème que je t'ai écrit!
Ce que je lui envoie en fait, c'est une réservation de mes billets d'avion du 8 septembre au 25 septembre.
Il est resté bouche bée.
Mon Amoureux et moi nous connaissons depuis le 12 novembre 1998. J'étais en France pour 4 mois. Ce 4 mois est pour moi aussi bon que douloureux. Je suis revenue au Québec fin février 99, me suis séparé de celui avec qui j'étais à ce moment là. Mon beau français me rappelle et me demande si je veux déménager en France. Je lui dis oui, mais je ne l'ai pas fait. Durant ces 8 années, nous avons gardé contact par courriel ou par téléphone.
L'année 2006 marque pour moi un très grand tournant; je perds l'emploi que j'ai depuis 7 ans, mon couple bat de l'aile, d'ailleurs nous nous séparons verbalement en novembre. Je dis verbalement car nous avons cohabité ensemble jusqu'à ce que je me trouve un appart c'est à dire avril 2007.
Ma vie reprend un sens, je me trouve un boulot super avec des patrons extra, m'achète une voiture et grâce à la technologie qui arrive dans la vie de mon Amoureux (un ordi et internet à la maison) nous nous parlons à tous les jours.
Mai 2007
Quand tu veux j'arrive
...
C'est le moment pour moi
...
Ce n'est pas le cas pour lui. Il habite avec quelqu'un depuis 9 mois, mais ça ne va pas fort. (Heureusement pour moi!!!) À partir du moment ou je lui annonce ma venue, il a une difficile décision à prendre.
Donc le 8 septembre 2007, je suis revenue en France pour la deuxième fois. Si je pouvais mettre en mots les sentiments que j'ai ressentis pendant les 7 heures de vol, l'émotion palpable lorsque nous nous sommes enlacés lorsque je suis sortie de l'aire des voyageurs. J'ai passé 17 jours inoubliables avec mon Amoureux. Mais je suis aussi repartie pour une deuxième fois, le 25 septembre 2007...
Après m'être sérieusement emballée à l'idée de rencontrer d'autres québécoises vivants en France, j'ai dû leur envoyer un mot ce matin disant que je ne pourrais pas être de la partie prévue cet automne.
En effet les problèmes financiers nous tombent dessus les uns après les autres. Ça faisait un méchant boutte que ça m'était pas arrivé! J'ai toujours mon prêt étudiant qui siphonne mon compte queb. J'ai tu hâte qu'il soit clairé celui-là. On en viendra à bout lorsque je me trouverai enfin un travail.
Depuis que je suis arrivée ici, j’ai des blancs intellectuels (j’entends ma sœur favorite dire que ça date d’avant…) Et pour faire exprès,c’est lorsque je soupe dans ma belle famille.
Exemple :
-Ah bon, vous avez visité le Mexique ?
-Heu… oui (je me dis merde dans ma tête, pas envie d’être le centre d’attention)
-Tu parles oui, elle faisait la plage, la piscine et le bar (mon Amoureux pour me mettre à l’aise)
-Ben heu, bien oui, j’en profitais pour me reposer (pas envie de dire que j’étais dans un tout inclus)
-Alors où vous étiez ?
-À Riviera Maya
-Et c’est où exactement?
-Heu… Ben, bien, je vois la carte dans ma tête (Ça y est …) C’est tout en bas…(en bas de quoi?) (Je dessine en parlant avec mon doigt dans les airs se qui ressemble à une carte) Mais heu… Je me souviens pas trop, ça fait déjà quelques années..
-À l’est? à l’ouest? (D’insister mon Amoureux)
J’ai chaud, j’en peux plus, ça me gratte dans le cou et je lance sûrement un appel des yeux à celui que je crois être mon Amoureux. Il m’a sorti de là en disant : Ha oui ! C’est vrai je me rappelle maintenant tu me l’as montré sur une carte…
Ça date d’hier soir. Mais ça m’est arrivé plein de fois, parce qu’étant une étrangère on me pose toutes sortes de questions.
Sinon, une chose que j’arrive à faire et ce pour passer encore inaperçue, c’est de limiter mon accent québécois. À 80 °% dans les bons jours. Mais deux voyelles que je n’arrive tout simplement pas à prononcer dans une conversation ce sont certains A et les I.
J'ai trié ce matin un tas de photos pour envoyer à Mom. Il me reste qu'à créer des vidéos rigolos (planifié ce soir à l'heure de l'apéro) et si tout va bien, j'envoie le tout demain. J'adore aller à la poste, car je sais que je vais faire plaisir à quelqu'un. Moi la première, ensuite la personne qui reçoit.
J'enverrai aussi un cd de photos aux copains québécois qui nous ont fait l'honneur de passer par ici durant leur périple de 3 semaines.
Un livre que certainement beaucoup d'expatriés ont lu:
Et un article que j'ai trouvé qui en décrit le fond:
C'est pas facile. Même que hier soir j'avais pas envie de dormir pour ne pas arriver au lendemain! Notre petit pensionnaire est parti, ma chatte de sorcière respire enfin! Mon Amoureux travaille toute la journée et moi il ne faut pas que je me laisse aller. M'occuper de façon constructive, sortir de l'appart. Garder le moral.
J'ai un tas de trucs à poster: - Mes papiers pour l'échange de permis de conduire, - Deux cartes postales, - Ma lettre de mécontement à mon dernier employeur.
